Ce 19 décembre a été remis le Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban, un prix décerné par un tandem composé de la Fondation Ghazal et la Fondation de France. Le lauréat de cette année n’est autre que NAHNOO, une ONG qui permet aux jeunes et aux professionnels de s’engager dans des activités de développement pour œuvrer en faveur d’une société libanaise plus inclusive. L’Agenda Culturel a voulu en savoir plus sur cette association libanaise aussi jeune que dynamique.
C’est un jury* composé de 5 personnalités franco-libanaises reconnues pour leur impartialité et leur indépendance qui a remis ce dimanche 19 décembre à NAHNOO le Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban. Comme chaque année depuis 2014, le lauréat doit s’être illustré dans des activités et des actions concrètes sur le terrain, développant ainsi une culture de la paix en contribuant à favoriser la coexistence entre les différentes communautés libanaises. Cette année a été particulièrement mis en valeur l’implication des associations dans la promotion des espaces publics accessibles à tous, dans la facilitation des échanges entre les habitants, et plus généralement leur contribution au rapprochement des communautés.
Mais NAHNOO qu’est-ce que c’est au juste ?
L’association est fondée en 2003 en tant que club étudiant de l’Université Libanaise. Son but initial était de rapprocher les étudiants à travers des activités culturelles non-communautaires. En 2009 l’association étudiante devient officiellement une ONG. Mais même si le statut change, la mission reste la même : promouvoir, à travers un organisme pensé et dirigé par des jeunes pour des jeunes, une nouvelle conception de la société libanaise avec moins de communautarisme et plus d’égalité. Dès 2010 l’association lance sa première campagne « Horsh Beirut for All » qui promeut le développement des espaces publics à Beyrouth. L’engagement de NAHNOO pour une société libanaise plus inclusive s’est toujours incarné dans sa volonté de repenser ce qu’est un espace public au Liban, ou plutôt ce qu’il devrait être, c’est-à-dire un vecteur de vivre ensemble. Investir et croire dans le potentiel mobilisateur de ces lieux de partage et de rencontre, une mission dont l’État libanais ne s’est jamais réellement préoccupé et qui est devenu le cheval de bataille d’une partie du milieu associatif libanais. D’autres campagnes ont été lancées par la suite, notamment en faveur du développement de la gouvernance municipale, d’une plus grande participation des habitants dans les prises de décision à l’échelle municipale, mais aussi pour dénoncer le manque de transparence et la corruption qui gangrène le développement urbain. Aujourd’hui NAHNOO est devenu une référence en matière de lobbying associatif au Liban, menant plusieurs autres campagnes très médiatisées à travers le pays.
Les membres du jury
– Mme Alia Farhat, représentante de Al Majmoua Lauréat 2020 du Prix
– Mme Elisabeth Longuenesse, représentante de la Fondation de France et chargée du projet Solidarité-Liban
– Mme Wendela El-Kareh, Executive Director de l’ATELIER, Association Libanaise pour le développement Social Culturel et Educatif
– M. Antoine Messarra, Fondation libanaise pour la paix civile permanente et ancien membre du Conseil Constitutionnel
– M. Michel Ghazal, Fondateur de la Fondation Ghazal
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